Claudine Galea a écrit des pièces pour la radio et le théâtre ({Les idiots}, {Je reviens de loin}), ainsi qu’un livret d’opéra et travaillé avec des chorégraphes. Elle a publié pour la jeunesse (Mêmepaspeur, Sans Toi). Elle est aussi journaliste littéraire à {La Marseillaise} et appartient au comité de rédaction de la revue {Ubu, scènes d’Europe}.
Par {Le bel échange}, elle continue le travail commencé avec son premier roman {Jusqu’aux os} : incorporer les mots, verbaliser la chair. Elle fouille avec une langue acérée les corps, elle décortique les situations extrêmes du désir, du sexe, de la maladie, des obsessions… Dans ce roman qui raconte un «dressage au plaisir», elle nous interroge : qu’est au juste la pornographie ?
Un corps souffrant, qui se décompose, torturé par la maladie qu’elle soit d’origine physique ou psychologique, n’est-il pas plus pornographique qu’un corps criant de plaisir résultant de la douleur procurée par un rapport SM consenti et maîtrisé ?
(Extrait) «Entre elles, ce n’est pas une pornographie. Ce n’est pas une histoire de cul. Ce n’est pas une histoire de destruction. C’est devenir le sujet de son propre désir.»
{Jusqu’aux os} et {Le bel échange} sont publiés aux éditions du Rouergue.