Nathalie Gassel interroge le corps – et en premier lieu son propre corps – depuis fort longtemps. Par l’écriture (elle est l’auteure de {Eros androgyne}, {Musculatures}, {Stratégie d’une passion}, {Construction d’un corps pornographique}) à laquelle elle a été amenée à travers sa pratique de la musculation et de la boxe thaïlandaise, et par la photographie.
“{Dans un élan, nous projetons notre histoire et notre démarche. Les photographies inscrivent, transfigurent et génèrent des représentations et des symboles ; elles portent par leurs énergies et disposent autour de nous une création en lignes de force et en impacts esthétiques. En écrivant, en photographiant,j’interroge mes préjugés. Je suis entrée dans ce qui me fascine et m’a été interdit avec le malaise et l’ambiguïté liés à la transgression ; on créé des clichés selon nos goûts pour des images, des figures et des évocations.
En filigrane, la violence du monde où ressurgissent des jeux de forces et de pouvoir, parfois de morts. Celui qui voit les photographies propulse à son tour les images; ce qui est, porte sa turbulence abruptement, donne à voir, et dans un même mouvement, se renfrogne vers un dedans inaudible. La photographie fixe, témoigne et manifeste ; l’unité des points tarit une floraison de trajectoires, et les rouvre.”} N.G.
“Emouvante personnalité que celle de Nathalie Gassel, dont le travail rigoureux (elle est de la lignée d’un Bataille, d’un Artaud, d’un Mishima) commence à être apprécié au-delà de nos frontières.” Fr.M. – La Libre Belgique
(exposition du 15 mars au 9 avril)