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Rencontre avec ISABEL ASCENCIO pour la sortie de son roman “Drama Queen”. Lecture par l’auteure – 19h

29 février 2012 à 00:00

Sous le nom d’Isabel Esteban, elle avait publié aux éditions La Cerisaie {Personne ne dort} et {Les pieds de Sam}. La voici de retour avec un roman qui mêle la tragédie et la comédie et met en scène un ballet de personnages qui se poursuivent et se fuient, s’attirent et se repoussent. Par flash-backs, on découvre les attirances qui se jouent entre l’héroïne et ses proches jusqu’à un point de non retour : la disparition mystérieuse du “Pop”, à la fois témoin gênant de tant d’équivoques amoureuses et présence devenue encombrante pour les jeunes Alex, Bess et Félix. Au cours de cette enquête intimiste et criminelle, c’est surtout l’écriture d’Isabel Ascencio qui tient en haleine le lecteur. Imagée, généreuse, ensorcelante, elle parvient à évoquer les plus folles transgressions des personnages avec une empathie contagieuse. Elle jongle entre différents niveaux de langage avec une virtuosité fascinante.
Drama Queen est publié aux éditions Verticales.

extrait :

“J’ai entendu les ongles de Bess gratter le bois de la porte dans mon dos, juste au moment où je finissais d’aligner mes post-it sur le bureau. J’étais à deux doigts de m’y mettre – vas-y ma fille, je me disais, maintenant que tout est dans l’ordre et propre et bien classé, vas-y sans faiblir et avec méthode – philo, plan de la dissert ; lettres, commentaire de Corbière (incipit du Négrier) ; latin, version de Tite-Live ; histoire, dislocation de l’empire et succession hellénistique, Antioche, Pergame, dynastie des Attalides. Tout ça tout ça.

Pile poil à cet instant, la porte a raclé derrière moi les boucles de la moquette avec sa sorte de chuintement familier. Ma nuque s’est raidie. C’est elle, j’ai pensé illico, c’est Bess, my lovely. Elle vient de grimper clandestinement les escaliers et elle va surgir dans mon dos, quelle veine, après toutes ces semaines sans nouvelles.
La méchante moue de ma mère ne lui avait donc pas fait barrage ni au jardin, ni au salon.

Ça m’a palpité tout doux dans la poitrine mais j’ai quand même serré les dents à cause des voix intérieures qui faisaient oh non, je n’ai pas le temps, Bess, je n’ai pas le temps.”

Détails

Date :
29 février 2012
Heure :
00:00
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