Rencontre avec ANNE SYLVESTRE, une grande dame de la chanson française dont le nouveau spectacle “Juste une femme” aura lieu au Casino de Paris le mercredi 15 mai, le CD sort le 22 avril. Cette rencontre à l’occasion de la première biographie la concernant sera l’occasion de lui rendre hommage et ma façon personnellement de lui dire un grand merci car elle m’a accompagnée depuis mes quinze ans. Une belle route !
“Eh oui, elle chante encore ! À 78 ans, Anne Sylvestre, vingt et un albums, multiplie les duos avec des jeunes artistes d’aujourd’hui et remplit partout les salles où elle chante, en France comme au Québec.
C’est au cabaret La Colombe, sur la rive gauche parisienne, qu’elle a débuté en 1957, à la même époque que Jean Ferrat, Guy Béart ou Pierre Perret ; on la compare alors très vite à Georges Brassens pour l’inventivité et la qualité de ses textes, où elle cultive finesse, émotion et humour. De 1961 à 1967, elle récolte différents Prix, passe à l’Olympia avec Gilbert Bécaud, à Bobino avec Jean-Claude Pascal et Félix Leclerc. Parallèlement, elle commence à composer pour les enfants et se révèle une véritable pionnière en la matière avec ses fameuses Fabulettes. Dès 1973, Anne Sylvestre est aussi l’une des premières à autoproduire ses disques et ses spectacles. Cette indépendance lui permet d’écrire des chansons en résonance très forte avec son époque, en particulier avec les grands mouvements d’émancipation des femmes.
Riche de quelque quatre-vingts interviews inédites, de proches, de collaborateurs, de journalistes ou de chanteuses et chanteurs, cette première biographie a bénéficié de la participation active d’Anne Sylvestre elle-même, qui a largement abordé avec l’auteur sa carrière et sa vie privée (y compris les périodes douloureuses de l’enfance et de l’adolescence), offrant au lecteur autant de clefs pour mieux comprendre et apprécier ses chansons.
Spécialiste de la chanson française, longtemps titulaire de la rubrique «chanson» à L’Humanité et l’un des principaux journalistes de la défunte revue Chorus, Daniel Pantchenko a publié en 2010 dans cette même collection Jean Ferrat «Je ne chante pas pour passer le temps», et en 2006, Charles Aznavour ou Le Destin apprivoisé (en collaboration avec Marc Robine), deux biographies considérées comme des références.”