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Annulée – Rencontre avec FATIMA DAAS pour son roman “La petite dernière” – 18h30

20 novembre 2020 à 00:00

{Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. Je m’appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.}
Publié aux éditions Noir sur blanc/Notabilia

« Le monologue de Fatima Daas se construit par fragments, comme si elle updatait Barthes et Mauriac pour Clichy-sous-Bois. Elle creuse un portrait, tel un sculpteur patient et attentif… ou tel un démineur, conscient que chaque mot pourrait tout faire exploser, et qu’on doit les choisir avec un soin infini. Ici l’écriture cherche à inventer l’impossible : comment tout concilier, comment respirer dans la honte, comment danser dans une impasse jusqu’à ouvrir une porte là où se dressait un mur. Ici, l’écriture triomphe en faisant profil bas, sans chercher à faire trop de bruit, dans un élan de tendresse inouïe pour les siens, et c’est par la délicatesse de son style que Fatima Daas ouvre sa brèche. » Virginie Despentes

« L’auteure impose un style, une narration des contraires. Elle balance ses phrases comme des uppercuts mais les bourre de tendresse. Elle se confesse mais oublie de pleurnicher. Elle pointe noir sur blanc un tas de vilenies, d’injustices, de désamour mais oublie de s’apitoyer et redouble d’humour. La revanche, la violence, elle ne connaît pas. (…) Ça vibre, ça claque, ça swing, ça parle aux tripes. » Martine Laval, Le Matricule des anges

« Ce texte est une longue litanie, surgie comme un cri aussi vital que primal. La prière très moderne d’une jeune femme aux prises avec ses questionnements face à ses identités multiples : lesbienne, musulmane pratiquante et issue des quartiers populaires. (…) Fatima Daas a su prendre sa place. À nous, maintenant, de lui en faire une. » Sandra Gaudillot, Causette

« Par sa construction fragmentaire, sa circulation entre les langues – l’arabe, le français –, son humour porté autant sur la tendresse que sur l’autodérision, La petite dernière de Fatima Daas possède de vraies qualités littéraires. Relié aux transformations des luttes antiracistes, féministes, populaires, ce monologue en est aussi une juste expression. » Pierre Benetti, Mediapart

Détails

Date :
20 novembre 2020
Heure :
00:00
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