{{ECRIRE OU PARTIR}}Béatrice Cussol poursuit son épopée poétique et propose un roman ou plutôt une expérience d’écriture ouverte où la critique du roman l’a conduite. L’étrangeté cruelle de l’œuvre plastique de l’artiste trouve ici son écho implacable, dans une épopée qui tord et cisèle l’écriture de sa langue déconstruite.
Après {Merci } (2000), {Pompon} (2001), {Diane ?} (2003), {Sinon} (2007) et {Les Souffleuses} (2009), Béatrice Cussol revient au roman expérimental. Chaque phrase y contribue dans son inquiétante imprévisibilité, les curieuses impropriétés, les dérapages, déboîtements, déplacements qui la dérèglent donnant à la langue une leçon désinvolte de contemporanéité et une torsion ironique qui vaporise le récit. Ici tout est dévié, instable, néologique, aventureux, à l’écoute des refoulés comme des colères.
{Ecrire ou partir} est publié aux éditions Le Printemps de septembre.
{{EPONYME}}
Les vies de Béatrice Cussol sont traversées par des pratiques parallèles : écriture, dessin, collage et volume cousu. Des idées enfouies, comme des annotations dans des cahiers bien rangés et relégués au grenier, resurgissent régulièrement jusqu’à trouver leur nécessité. Cette édition monographique propose une traversée du travail de l’artiste, une aventure visuelle, un jeu choisi d’échos d’images et de détails, un regard rétrospectif de l’artiste sur sa pratique. À la fois direct et intime, le livre offre au lecteur une immersion dans un univers artistique, un parcours solitaire ou une expérience féminine, se jouant des stéréotypes et développant un espace de représentation à la fois doux, insolent et violent. L’ouvrage donne ainsi accès aux langues singulières de l’artiste, “archi-pelles, non représentatives, figurales”, autant d’assemblages et facettes d’un regard, éclairé par les textes d’Élisabeth Lebovici, de Nathalie Quintane et d’un entretien entre Julie Crenn et Béatrice Cussol.
{Eponyme} est publié par l’AMAC
Diplômée de la Villa Arson à Nice en 1993, {{Béatrice Cussol}} (née en 1970 à Toulouse) vit et travaille à Malakoff. Connue pour sa pratique engagée du dessin, elle a également publié quatre livres que l’on pourrait qualifier de romans expérimentaux. Présent dans les collections publiques suisses et françaises, son travail a fait l’objet d’expositions monographiques (Villa Arson, Nice ; Mamco, Genève ; Stockholm; etc.) et collectives (Yerba Buena Center for the Arts, San Francisco, USA ; Brooklyn Museum, New York ; Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart). Elle a été pensionnaire de la Villa Médicis de 2009 à 2010 et enseigne à l’École des Beaux-Arts de Rouen.