Du XVème à la fin du XVIIème siècle, la grande majorité des condamnés-es au bûcher sont des femmes. Aveux de sorcellerie, accouplement avec Satan et pouvoirs maléfiques sont les chefs d’accusation. Mais le phénomène serait plus politique que religieux et aboutirait à la construction {au masculin} de l’Etat moderne. Il disparaîtrait une fois les femmes assujetties sous la Loi. De nos jours avec la place grandissante des femmes dans l’espace public, les sorcières ne seraient-elles pas de retour ?
Armelle Le Bras-Chopard est professeure des Universités, agrégée de science politique. Elle a publié, entre autres, {les Femmes et la politique} (avec Jeanine Mossuz-Lavau) et {le Masculin, le sexuel et le politique}.
{Les putains du Diable} est publié chez Plon.