Cécile Wajsbrot est l’une de ces écrivaines de grand talent qui se font avec discrétion une place dans la littérature. Née en 1954, elle a publié une dizaine de romans ({le Désir d’Equateur}, {Nation par Barbès}, {le Tour du lac}…), des essais (en particulier une biographie de Violet Trefusis dont elle a aussi traduit {Irène et Pénélope}), des nouvelles. Maniant la plume avec grâce, elle nous offre toujours une prose rythmée comme les vagues de l’océan. Ses mots possèdent une densité, une vérité, ses phrases une respiration qui, une fois l’un de ses livres refermés, nous donne la sensation d’œuvre musicale.
Dans son dernier roman, {Mémorial} (Zulma), nous retrouvons ses thèmes de prédilection : le voyage et l’exil, le silence et la parole, la mémoire. Une jeune femme attend le train qui va l’emmener en Pologne : elle veut comprendre le passé de sa famille, elle qui a grandit entre une grand-mère, un père et une tante exilés dans des circonstances douloureuses. Pendant le voyage, des voix instaurent un étrange dialogue entre elle, son passé et le présent.
En même temps que {Mémorial}, est ré-édité {la Trahison} (Zulma) et paraît un autre roman, {Fugue} (Estuaire), illustré par des photos de Brigitte Bauer.
La rencontre avec Cécile Wajsbrot est accompagnée d’une lecture par Jean-René Lemoine.