Parité, action positive, bureaux des temps, inversion de la charge de la preuve en matière de discrimination, égalité dans l’accès à l’espace public… La République est en pleine mutation. Ces changements rencontrent néanmoins une forte résistance idéologique. Portés par les combats des minorités, ils sont taxés de particularisme en France. L’universalisme républicain doit rester intact. Quitte à dire, avec Tancrède, que « tout doit changer pour que rien ne change ».Les auteur.e.s des Défis de la République font le pari inverse : étudier les conditions qui permettraient à ces nouveaux dispositifs d’action publique d’être étendus et intensifiés.
Avec comme point de départ le travail de Françoise Gaspard, actrice clé de ces métamorphoses, l’ouvrage démontre que la République n’est pas qu’un principe de gouvernement. Elle est l’idée même que questionnent ces nouvelles politiques. Elle est donc aussi ce par quoi, paradoxalement, la transformation du droit devient possible.
Avec les contributions de Sophie Bessis, Daniel Borrillo, Sandra Ceciarini, Eliane Viennot, Janine Mossuz-Lavau, Danièle Lochak, Jacqueline Heinen, Agnès Hubert (Presses de Science Po)
{{Bruno Perreau}} est Associate Professor au Massachusetts Institute of Technology (MIT) où il est titulaire de la chaire Cynthia L. Reed en French Studies. Il est l’auteur notamment de {Penser l’adoption. La gouvernance pastorale du genre}. PUF, 2012 et de {Queer Theory: The French Response}. Stanford University Press, 2016.
{{Joan W. Scott}} est historienne et professeure émérite au sein de la faculté de science sociale de l’Institute for Advanced Study de Princeton. Parmi ses ouvrages : {La citoyenne paradoxale : les féministes françaises et les droits de l’homme}, Albin Michel, 1998, {Théorie critique de l’histoire. Identités, expériences, politiques}, Fayard, 2009, { De l’utilité du genre}, Fayard, 2012.