Monsieur T. atteint d’une maladie incurable poignarde sa femme et ne se souvient pas d’avoir tenté de l’assassiner. Alois Alzheimer, médecin allemand, a travaillé sur le cerveau humain, et son nom, donné à une forme de démence, est resté dans la mémoire collective. Olivia Rosenthal, romancière, a pendant vingt ans prétendu être fille unique alors qu’elle avait une sœur qui s’est suicidée. Des vies mêlées et des voix entrecroisées. Par l’écriture, l’auteure veut non seulement conjurer la maladie mais nous parler aussi et tout simplement de la condition humaine : la mémoire et l’oubli, être et disparaître. Et ce terrible constat que l’on fait tous à un moment ou à un autre de notre vie : « L’amour n’est pas plus fort que la mort ». Cette fiction est un très beau récit philosophique qui, avec humour et émotion, est au sens premier du terme un traité de sagesse pour nous aider à vivre en attendant de s’effacer car « être un homme, c’est trop compliqué ». Le travail sur le langage d’Olivia Rosenthal rejoint la création poétique involontaire liée à la maladie.
Olivia Rosenthal est l’auteure de plusieurs fictions dont {Puisque nous sommes vivants}, {Les fantaisies spéculatives de J.H. le sémite} et d’une pièce de théâtre {Les félins m’aiment bien}.