Malgré des avancées grâce au mouvement #metoo, le Projet Crocodiles est toujours utile aujourd’hui pour combattre toutes les formes de sexisme !
Le Projet Crocodiles naît sur Internet en même temps que le site Paye Ta Shnek et bien avant le mouvement #metoo. Des témoignages de femmes victimes de harcèlement de rue et de sexisme y sont transposés en bande dessinée avec une originalité : les hommes sont représentés sous la forme de crocodiles. Juliette Boutant rejoint Thomas Mathieu et, ensemble, ils rendent compte d’actes sexistes qui se déroulent aussi ailleurs que dans la rue : les violences gynécologiques et obstétricales, le sexisme dans les rapports avec la police, en milieu professionnel, dans la sexualité, la vie publique ou encore l’éducation.
Déterminée à devenir dessinatrice, {{Juliette Boutant}} fait ses études à l’École européenne supérieure de l’image d’Angoulême. Elle s’installe ensuite à Bruxelles et publie en microédition. C’est grâce aux expérimentations narratives qu’elle tient sur son blog que Thomas Mathieu la contacte pour le Projet Crocodiles. Dans son travail, Juliette porte un regard poétique sur les sujets parfois trash de la vie intime.
{{Thomas Mathieu}} est un auteur de bande dessinée. Il est principalement connu pour être le créateur en 2013 du Projet Crocodiles, un tumblr dans lequel il illustre des situations quotidiennes de sexisme envers les femmes et de harcèlement de rue où les hommes sont représentés par des crocodiles anthropomorphes. L’album {Les Crocodiles} (Le Lombard) sur le harcèlement de rue et le sexisme ordinaire est paru en 2014.
Publié aux éditions Casterman