“Cette série de montages photographiques a été composés à l’aide de Gimp, logiciel libre, selon un même protocole : une image d’une partie de corps humain est superposée à celle d’une matière végétale ou minérale. La capture des images et le travail des calques s’est étiré sur les 6 dernières années au gré des déplacements des bords du lac du Salagou aux espaces verts d’Helsinki en passant par le Morbihan. Quatre personnes ont prêté leurs formes et carnations. Si on se réfère à l’étymologie du mot « photographie » (écrire avec la lumière), nous restons bien dans ce domaine, car les jeux de transparence d’un calque d’image à l’autre, les espaces où l’on voit plutôt l’une ou l’autre des composantes sont ceux où la lumière ou l’ombre domine plus nettement. Ma démarche est modeste. Je présente cette série tirée sur papier Kodak mat avec une marge blanche et un liseret noir, soit 40x55cm.
À travers ce travail, j’espère interroger les visiteureuses sur leurs perceptions premières, qu’iels voient tout d’abord l’anatomie ou la matière, ou qu’iels accueillent le montage. Une invitation à réfléchir à la (con)form(is)ation de nos regards, si souvent exposés à des images de corps féminins blancs, sans poils, rides ni bourrelets. Il s’agit aussi d’interroger notre rapport à l’environnement, qu’on s’en pense maîtreSSE ou en faisant partie intégrante.” (A. S.)
Ariane Sirota a aussi écrit un roman {Foyer} (pousse-pied) et des nouvelles dans {Projet Q****} (des ailes sur un tracteur)
Exposition du 11 janvier au 11 février