L’enfance, la folie, l’enfermement, le poids de la religion s’entremêlent dans ces oeuvres composées de photos, collages, boîtes pleines de surprises. Le noir et blanc et la mise en couleurs renforcent les oppositions entre la norme et les tentatives d’y échapper. Marie Vialar a exposé, entre autres, au Festival “Quand les lesbiennes se font du cinéma”, au Salon international du collage contemporain à Paris, ainsi qu’aux Etats-Unis où elle a étudié les beaux-arts.
Ouvrir les tiroirs / et voir / tous les secrets qui y sont cachés / et qui te tiennent enchaînée. / De l’autre coté du miroir / le corps courbé de désespoir / tes poings serrés / dessinent dans le noir / une autre destinée / une autre histoire. / Derrière le voile si léger / soulevé par un souffle d’espoir / tes lèvres scellées / par le sceau du secret trop longtemps gardé / ne laissent rien passer. / De tes ailes blanches clouées / coule à tes larmes mêlées / le sang de l’innocence assassinée. / Derrière les barreaux
forgés par le passé / fragile silhouette / tu projettes sur les murs / ta blessure. / Lave ton corps martyrisé / sous les flots de mots déversés / soulève ton corps fatigué / par trop de lourds secrets / jamais partagés. / Redresse ton dos courbé / par le poids du silence / et délie les fils noués / emmêlés / qui t’empêchent / d’oublier / sans pardonner.
Poème d’Élisabeth Renaglia
(exposition du 11 avril au 14 mai)